Karrik
regular, italic

Karrik est un caractère typographique open source dessiné par Jean-Baptiste Morizot et Lucas Le Bihan. Commandité par le magazine “Cercle” à l’occasion du numéro consacré aux fantômes, le dessin commence en mars 2019 et s’achève en octobre de la même année. Karrik is an open source typeface designed by Jean-Baptiste Morizot and Lucas Le Bihan. This font was originally commissioned by ‘Cercle’ magazine for their 2020 issue—dedicated to the topic of ghosts. The design started in March 2019 and ended in October of the same year.

Ankou statue at the Plouidry’s ossuary (29)

Ankou statue at the Noyal-Pontivy’s Church (56)

Dans la mythologie bretonne, l’Ankoù ne représente pas la mort en elle-même, mais son serviteur. Son rôle est de collecter dans sa charrette grinçante, appelée Karrik, les âmes des défunts. Lorsqu’un vivant entend le bruit de son attelage, c’est qu’il ne va pas tarder à décéder. On dit aussi que celui qui aperçoit l’Ankoù meurt dans l’année. Près de Brennilis, un impressionnant cirque de collines entoure les sources de l’Ellez. Les fondrières qui s’ouvrent au centre de cet hémicycle sont considérées comme les portes de l’Enfer. L’Ankoù est ici chez lui. Le Karrik parle des mythologies régionales, des villes abandonnées et des nationales qui les traversent. “Quelques kilomètres plus loin, un village apparait dans la brume du matin, les volets sont fermés, ses rues sont vides, les fantômes ne tardent pas à apparaître.” In Brittany's mythology, the ‘Ankou’ does not stand for death itself, but for its servant. His purpose is to collect the souls of the deceased in his squeaky cart, which is called ‘Karrik’. When a living soul hears the sound of its yoke, it means that their death is near. It is said that anyone who sees the Ankou will die within a year. Near Brennilis, an impressive ring of hills surround the sources of the Ellez River. The potholes located at its center are deemed to be the gates of hell. Karrik speaks about local legends and deserted towns pierced by old roads dotted with potholes. “A few miles away, in the morning mist, a village appears. Closed shutters, empty streets—the ghosts will show up soon.”

Miller & Richard, Sans-Serif n°5 60-96, 1912 [Source]

Turlot, Antiques Turlot n°5, ca.1896 [Source]

Le Karrik est un héritier de la typographie vernaculaire. Les déplacements de graisses, l’absence de corrections optiques et les proportions anarchiques des lettres sont autant de caractéristiques qui nous ont inspirés et que nous avons cherché à réinterpréter. Nous avons conservé ces caractéristiques visibles en grand corps, avec la contrainte que le caractère fonctionne en labeur. Un set de capitales désordonnées, accessible par le jeu stylistique “SS01”, rend hommage aux origines du Karrik; lettrages maladroits d’enseignes de garage et caractères oubliés d’obscures fonderies depuis longtemps disparues. Karrik is rooted in vernacular typography. The weight disadjustments, the lack of optical corrections, the uneven width of the letters are some of the features of early sans serif typefaces that inspired us in this boundless “reinterpretation.” We kept these features noticeable at display font sizes — but with the constraint that the typeface remains legible at body copy size. A set of random, chaotic uppercase letters—accessible with the stylistic set “SS01”–has been added as tribute to the roots of Karrik; uneven garage letterings, nameless fonts of obscure and discontinued foundries.

GUIPAVAS

PLEYBEN

LESNEVEN

Jetez un œil aux lettres du Karrik, le glyphset complet est disponible avec le téléchargement du caractère. Take a look at Karrik’s letters, the full glyphset is available on the downloadable font.

100%

Karrik est une typographie libre. Vous pouvez visiter la page gitlab du projet, ou télécharger le caractère complet. Karrik is an open source typeface, you can visit the gitlab repository or download the entire font files.